L’Importance pour le Québec de devenir un leader de l'action climatique
Le Québec participait récemment à la COP26 de Glasgow puisque bien que les Étals fédérés ne soient pas officiellement signataire de l’accord de Paris, ils ont tout de même un rôle déterminant à jouer en matière de diplomatie et de leadership climatique.
Depuis de nombreuses années, le Québec démontre bien sa volonté de participer à l’effort commun de réduire les émissions de gaz à effets de serre par son Plan pour une économie verte, mais tandis que les États devaient présenter à Glasgow des contributions bonifiées (c’est-à-dire plus ambitieuse que celle fixée il y a cinq ans à Paris), le Québec est arrivé avec la même cible de réduction de 37,5 % par rapport à 1990, d’ici 2030 et avec un Plan pour une économie verte dont les mesures ne permettent même pas d’atteindre 50 % de l’objectif. On aurait espéré que le Québec fasse preuve de plus d’ambition et de leadership lors de cet important événement puisqu’il se proclame leader en matière de lutte contre les changements climatiques et ses dérèglements. L’ampleur de la crise climatique actuelle exige une collaboration internationale sans précédent et au-delà des objectifs nationaux. Le concept de « juste part » est également primordial. Un récent rapport scientifique du Réseau Action Climat Canada a permis d’évaluer la juste part du Québec : nous devrions réduire de 178 %, sous les niveaux de 1990, notre part mondiale d’émissions de GES, soit 65 % de nos émissions nationales, alors que notre cible pour 2030 demeure, à ce jour, inchangée.
Jamais le Québec, ou le Canada, n’a respecté une cible en matière de lutte contre les changements climatiques. Bien que notre ministre de l’Environnement soit parti avec une donnée inchangée de la COP26, il sera nécessaire, à son retour, de prendre position sur la cible de 2030 afin de faire face à l’ampleur de ce défi. Espérons aussi que la présence de M. Legault à Glasgow lui permettra de se rendre compte du rôle indispensable que doit jouer le Québec face à la crise climatique et de comprendre, qu’au-delà des objectifs, il doit se doter d’un plan de mise en œuvre qui nous mènera véritablement à la carboneutralité d’ici 2050. Depuis son élection, M Legault met la fierté québécoise au cœur de son discours. Voici donc une occasion en or de faire de la gouvernance et de l’action climatique du Québec une excellente raison de rendre fiers les québécois.
Source : L’actualité
Photo : L’actualité