Québec appelé à favoriser les technologies propres dans les contrats publics

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Dans l’objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) plusieurs représentants du secteur des technologies propres pensent que le gouvernement doit imposer de nouvelles mesures pour l’octroi de contrats publics et ils espèrent que leur appel sera entendu par la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, qui doit bientôt dévoiler la stratégie gouvernementale pour les marchés publics.

Pour André Rochette, président et fondateur d’Ecosystem, une entreprise montréalaise spécialisée dans les systèmes énergétiques des bâtiments, il s’agit d’une occasion à saisir absolument. Selon lui, au lieu que les appels d’offres soient attribués sur le principal critère du plus bas coût, le gouvernement du Québec devrait généraliser les appels de solutions et les contrats de performance axés sur les résultats pour les contrats d’infrastructures au public.  M. Rochette cite l’exemple du projet de grande envergure réalisé au Parc Olympique en 2016 :

. « Grâce à un appel à solutions, le Parc olympique a choisi d’implanter à son stade un projet qui lui a permis de réduire considérablement ses frais d’exploitation. Cette approche lui a permis de diminuer de 38 % sa facture d’énergie et de 82 % ses émissions de GES », explique-t-il. « Il y a beaucoup de projets qui pourraient bénéficier de cette approche plutôt que celle qui est traditionnelle, comme les projets d’amélioration de la ventilation dans les écoles. »

 David Arsenault, président et cofondateur d’Effenco, une entreprise montréalaise spécialisée dans l’électrification des véhicules lourds vocationnels, expliquait lui aussi dernièrement dans une entrevue donnée au Devoir, qu’actuellement, sans règlement visant à favoriser les soumissionnaires avec un meilleur bilan en matière environnementale dans les appels d’offres, les entreprises œuvrant dans le secteur des technologies propres sont clairement désavantagées.

« C’est plus difficile de percer quand il n’y a aucune exigence [environnementale] dans les devis. Un opérateur privé au Québec n’a pas vraiment d’incitatif à choisir des technologies vertes, si ce n’est sa conviction. »

Denis Leclerc, président et chef de la direction d’Écotech Québec, qui représente la grappe des technologies propres au sein de la province, abonde aussi dans ce sens. Selon lui, une politique d’intégration des technologies propres québécoises permettrait, à la fois, de mettre en valeur le savoir-faire québécois et d’améliorer le bilan environnemental du gouvernement :

 « Il faut absolument que la stratégie [pour les marchés publics] contribue à l’atteinte des cibles environnementales et climatiques et surtout montre l’exemplarité de l’État en ce sens. »

Quant à savoir quelles étaient ses ambitions, le Secrétariat du Conseil du trésor du Québec a précisé par courriel ne pas être en mesure de dévoiler le contenu de la stratégie gouvernementale avant que le projet de loi ne soit déposé.  Espérons que notre gouvernement québécois saura saisir cette occasion de favoriser les soumissionnaires avec un meilleur bilan énergétique dans le secteur public afin de montrer l’exemple et de nous mener à atteindre nos ambitieux objectifs de diminution de GES.

Source : Le Devoir

Photo : CETAF

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